Serigne Gaye Ndiéguéne, Guide religieux et Coordonnateur du Mouvement des Domous Daaras Pastef Département de Thiès
Depuis quelques jours, un débat s'est ouvert au sein de l'opinion autour d'une expression désormais célèbre : " La justice du vainqueur"
Une Formule que M. Le Ministre Abdourahmane Diouf a avancée, non sans une intention politique perceptible, dans un contexte où le peuple Sénégalais réclame avec vigueur la fin de l'impunité et l'instauration d'une justice véritable. Je tiens à rappeler avec respect mais fermeté que cette justice tant attendue n'est pas celle du vainqueur, mais, celle du peuple. Une demande sociale, pas une revanche politique. La justice que réclame le Sénégal d'aujourd'hui ne vise ni à humilier, ni à exclure, ni à se venger. Elle vise à réparer. Réparer les injustices, les abus, les détournements, les humiliations subies pendant trop longtemps. Parler aujourd'hui de justice du vainqueur, c'est tenter de jetter le doute dans le cœur des populations, et de délégitimer une action salutaire entreprise par un gouvernement qui a juré de rendre à la République sa dignité morale. Ce discours, sous des airs d'appel à l'apaisement, n'est en réalité qu'un message politique destiné à affaiblir le Premier ministre Ousmane Sonko et à brouiller la clarté de son engagement pour une gouvernance éthique. (LA LEÇON DE BADR ET DE OUHOUD) . L'histoire du Prophète Mouhammad (Paix et Salut sur Lui) nous enseigne la valeur de la justice équilibrée. Lors de la victoire des croyants à Badr, le Prophète voulut libérer les prisonniers par miséricorde et espoir de conversion. Mais Oumar Ibn Khattab (RD) recommanda la fermeté, craignant que ces ennemis, relâcher trop tôt, ne reprennent la guerre. Et l'avenir lui donna raison : certains de ces même prisonniers reviennent à la bataille de Ouhoud, mieux préparés, causant la mort de nobles compagnons parmi eux Hamza Ibn Abdoul Mouttalib, surnommé, le Lion d'Allah. Cette séquence historique est un avertissement éternel : le pardon, quand il précéde la justice devient une faiblesse ; mais la justice quand elle précéde le pardon, devient une protection. Le Premier ministre Ousmane Sonko, méne un combat pour la justice droite, ferme et réconciliatrice, et ce combat dérange ceux qui profitent encore de l'ancien système. Mais qui a peur de la justice, sinon celui qui a quelques choses à se reprocher ? Le peuple Sénégalais, lui, ne veut plus d'une justice qui complice qui ferme les yeux sur les fautes des puissants. Il veut une justice ferme, courageuse, mais équitable. Et le Premier ministre Ousmane Sonko, agit dans ce sens, il ne fait que répondre à une demande sociale, légitime, et spirituelle. Le ministre Abdourahmane Diouf, ferait œuvre utile s'il encourageait l'unité Nationale autour de la vérité, plutôt que de semer la confusion par des concepts qui affaiblissent la morale publique. La justice du vainqueur est une illusion rhétorique. La vraie injustice, c'est celle qui consiste à laisser impunis ceux qui ont offensé la Nation et exploité son peuple. L'histoire retiendra toujours que les peuples qui pardonnent sans juger préparent leur prochaine défaite. C'est pourquoi nous soutenons sans ambiguïté la voie d'une justice équitable, ferme et réconciliatrice, incarnée aujourd'hui par le Premier ministre Ousmane Sonko, et tous ceux qui œuvrent à refonder la République sur la droiture. ''Le Prophète Mohammad ps à pardonné à la Mecque quand la Victoire morale était assurée, mais, à Badr, il a enseigné que la miséricorde sans vigilance conduit à de nouvelles blessures. Le Sénégal doit donc savoir à quel moment il se trouve : Est-ce l'heure de la Mecque, ou celle de Badr ? Personnellement, je crois que l'heure est à Badr : celle où la Nation doit se purifier avant toute choses ''
Réplique de Serigne Gaye Ndiéguéne, Guide religieux et Coordonnateur du MODDAP Département de Thiès, à M. le Ministre Abdourahmane Diouf.
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Kaw Oumar Sarr